Le Blog de la NeuroVitalité

« Nous avons tous en nous les ressources pour vivre une bonne vie » Milton Erickson

Toujours les mêmes histoires, douleurs, comportements ? L’hypnose ouvre une autre porte vers le changement

par | Juin 4, 2025 | Hypnose

Quand le passé pilote encore ton présent

Tu ressens peut-être cette lassitude : celle de revivre encore et encore les mêmes scénarios. Les mêmes conflits, les mêmes blocages, les mêmes douleurs. Parfois physiques — tensions, migraines, douleurs chroniques — parfois émotionnelles ou comportementales. Malgré tous tes efforts, malgré toutes les prises de conscience, quelque chose semble te ramener au point de départ.

C’est épuisant. D’autant plus que tu comprends ce qui se passe. Tu as peut-être analysé ton histoire, mis des mots sur tes blessures, identifié des schémas. Mais voilà : comprendre ne suffit pas à changer.

Ce que tu vis n’est pas de ta faute, ni une faiblesse de volonté. Ce sont des programmes inconscients profondément enracinés dans ton corps, dans ton système nerveux, dans ta mémoire émotionnelle. Ton passé — celui que tu as vécu, mais aussi parfois celui que ta lignée a porté — continue de s’exprimer à travers toi. Il façonne tes réactions, tes douleurs, et même les situations que tu rencontres.

Ces répétitions ne sont pas là pour te punir. Elles sont la trace d’un système de protection qui, un jour, a été vital. Mais aujourd’hui, ce système te maintient dans un connu douloureux, t’empêchant d’accéder à la nouveauté, au changement.

Sortir de ce cycle ne passe pas par plus d’analyse. Cela demande d’accéder à ces couches profondes, là où le mental ne va pas : le corps, l’émotion, la mémoire implicite. C’est ici que des approches comme l’hypnose trouvent leur pleine puissance — non pas comme baguette magique, mais comme porte d’accès à une autre façon de se rencontrer.

Pourquoi tu répètes toujours …

Les neurosciences dévoilent l’origine des schémas inconscients

Depuis les années 2000, les découvertes en neurosciences ont profondément transformé notre compréhension des comportements humains. Notamment, elles nous montrent que ce que nous répétons dans nos vies — douleurs chroniques, réactions émotionnelles, choix inconscients — est souvent le fruit d’un conditionnement neuro-émotionnel ancien, bien plus que d’une volonté consciente.

Très tôt dans notre développement, surtout durant l’enfance, le cerveau encode chaque expérience émotionnelle forte. En particulier les blessures dites « de base » : l’abandon, le rejet, l’humiliation, la trahison, l’injustice. Ces expériences marquent le système limbique, notre cerveau émotionnel, et surtout deux structures-clés :

  • L’amygdale, qui détecte les menaces et déclenche des réactions d’alarme (fuite, attaque, sidération),
  • L’hippocampe, qui associe cette douleur à des contextes précis (visages, lieux, mots, sons…).

Comportements répétitifs : un GPS émotionnel déréglé

Tu veux avancer, changer, vivre autre chose… mais quelque chose en toi semble te ramener toujours sur le même chemin. Malgré ta volonté, tu retombes dans des schémas familiers : relations toxiques, auto-sabotage, fuite, sur-adaptation, ou encore douleur qui revient sans raison claire.

C’est comme si ton système intérieur fonctionnait avec un GPS émotionnel détraqué. Tu programmes une destination — paix, liberté, amour, confiance — mais au moment d’agir, tu bifurques. Tu retournes dans une direction connue, même si elle est inconfortable, voire douloureuse.

Pourquoi ? Parce que pour ton inconscient, le connu est perçu comme plus sûr que l’inconnu. Même s’il est souffrant.

Les comportements répétitifs ne sont pas des échecs de volonté. Ils sont des stratégies de survie devenues automatiques. Une manière d’éviter, de contrôler, d’anticiper la douleur. Par exemple :

  • Tu t’auto-sabotes pour éviter la déception.
  • Tu te sur-adaptes pour éviter le rejet.
  • Tu te fermes pour éviter la trahison.
  • Tu contrôles tout pour ne pas te sentir impuissant·e.

Ce que tu vis aujourd’hui est donc souvent la meilleure réponse que ton système a trouvée dans le passé, pour survivre ou préserver ton intégrité psychique.

Mais ces comportements ne tiennent plus aujourd’hui. Ils t’enferment, te bloquent, t’épuisent. Et tant qu’ils ne sont pas revisités à la racine — là où le corps, la mémoire émotionnelle et le système nerveux les ont enregistrés —, tu risques de les reproduire malgré toi.

L’enjeu n’est donc pas de se battre contre ces schémas, mais de les rencontrer avec d’autres outils : ceux qui parlent directement au corps, à l’émotion, à l’inconscient. L’hypnose en fait partie. Elle n’impose rien. Elle facilite un accès nouveau à ces vieux circuits, pour que tu puisses, peu à peu, choisir un autre chemin.

Le problème, c’est que le cerveau ne fait pas bien la différence entre passé et présent. Si une situation actuelle ressemble vaguement à un souvenir ancien — même si c’est inconscient — l’alarme se déclenche à nouveau. Tu réagis alors comme si le danger était réel, ici et maintenant. D’où certaines douleurs physiques qui s’activent sans cause apparente, ou des comportements que tu ne comprends pas.

Et plus un circuit neuronal est utilisé, plus il se renforce. Cela devient un réflexe, une sorte de pilote automatique émotionnel. Tu n’agis pas ainsi par faiblesse ou maladresse, mais parce que ton système nerveux essaie de te protégeravec les ressources qu’il connaît.

La bonne nouvelle ? Grâce à la neuroplasticité, ces circuits peuvent être modifiés. Mais pas par la pensée seule. Il faut passer par l’expérience — émotionnelle, corporelle, sensorielle — pour créer de nouvelles voies neuronales et permettre une vraie transformation.

Mémoire implicite, corps et douleur : les boucles automatiques

Tu sais peut-être expliquer ton histoire. Mais ce que tu ressens dans ton corps — cette boule dans le ventre, cette tension dans la nuque, cette fatigue qui ne passe pas —, cela, tu ne le contrôles pas. Parce que ce que tu portes ne se trouve pas uniquement dans ta mémoire consciente, mais dans ta mémoire implicite.

La mémoire implicite, c’est celle du corps. Elle se forme bien avant que tu puisses parler, réfléchir ou analyser. Elle enregistre les sensations, les rythmes, les sons, les gestes… et surtout les émotions fortes, souvent sans souvenir clair. Cette mémoire vit dans ton système nerveux autonome, dans ta peau, dans tes muscles, dans tes organes.

C’est pourquoi une douleur chronique peut persister même si tous les examens médicaux sont « normaux ». Le corps se souvient, même quand la tête a oublié. Et chaque nouvelle situation qui ressemble — même vaguement — à une ancienne douleur émotionnelle peut réactiver automatiquement cette mémoire implicite, comme une boucle.

Ces boucles automatiques sont particulièrement résistantes, car elles sont préverbales et réflexes. Tu n’as pas besoin d’y penser pour qu’elles s’activent. Parfois, un simple changement d’odeur, de ton de voix, de posture suffit pour que ton corps revienne en mode défense. Et tu ne sais même pas pourquoi.

Mais ce n’est pas une fatalité. Ce type de mémoire peut évoluer. Pas par la logique ou l’analyse, mais par des expériences nouvelles, ressenties, vécues dans la sécurité. C’est là que des approches corporelles, sensorielles et émotionnelles — comme l’hypnose — deviennent puissantes.

En état modifié de conscience, ton système nerveux se calme, la mémoire implicite devient accessible, et tu peux ressentir autrement ce qui fut autrefois figé. C’est cette transformation vécue, dans le corps, qui permet de sortir des boucles et de réactualiser ton rapport au présent.

Ce que tu vibres, tu le répètes : éclairage par la physique quantique

Et si ce que tu vis à l’extérieur était en résonance avec ce que tu portes à l’intérieur, même inconsciemment ? C’est l’un des apports les plus fascinants de la physique quantique appliquée au champ thérapeutique : l’idée que nous émettons en permanence une fréquence, un champ d’information, qui influence notre réalité.

Chaque pensée, chaque émotion, chaque mémoire inscrite dans ton corps produit une vibration spécifique. Et cette vibration entre en résonance avec le monde extérieur, attirant ou recréant certaines situations, certaines relations, certains types de comportements — non pas parce que tu le veux, mais parce que tu le portes énergétiquement.

Ce principe n’est pas ésotérique. Il rejoint ce que la science moderne observe : les particules intriquées restent connectées à distance, les champs vibratoires interagissent sans contact physique, et chaque être vivant fonctionne comme un système d’information énergétique.

Ainsi, si tu vibres la peur du rejet, tu risques d’attirer des contextes où tu te sens exclu·e. Si ton corps garde en mémoire la trahison, tu peux inconsciemment te méfier, te fermer, ou revivre ce type de dynamique. Ce n’est pas une malédiction. C’est une invitation à aller voir ce qui continue d’émettre à l’intérieur, malgré ta volonté de changer.

L’hypnose permet justement de descendre à ce niveau vibratoire, en mettant le mental en pause et en ouvrant un espace de réorganisation intérieure. En accédant à ces couches subtiles — celles de la mémoire émotionnelle, corporelle et énergétique —, tu peux modifier ta vibration, et donc changer ce que tu attires, ce que tu vis, ce que tu incarnes.

Ce que tu vibres aujourd’hui n’est pas une fatalité. C’est une fréquence basée sur le passé, que tu peux ajuster par un travail conscient… et sensoriel.

 Comment sortir du cycle et ce que l’hypnose apporte réellement…

Transformer en profondeur : entre mémoire cellulaire, neuroplasticité et puissance personnelle

Il est facile de croire qu’on est « défaillant·e » quand on répète les mêmes douleurs, comportements ou échecs. Pourtant, ce que tu vis n’est pas une preuve de faiblesse. C’est un langage intérieur, celui de ton corps, de ta mémoire émotionnelle, de ton inconscient, qui cherche à exprimer ce qui n’a pas pu être pleinement vécu ou digéré.

Les neurosciences, l’épigénétique et même la physique quantique nous le confirment : nos expériences s’inscrivent dans notre système nerveux et nos cellules, et peuvent continuer d’influencer nos réactions bien après que l’événement initial ait disparu. Mais ces circuits ne sont pas figés. Grâce à la neuroplasticité, ton cerveau peut créer de nouvelles connexions, de nouveaux chemins, à condition qu’il ressente un état de sécurité suffisant.

Pourquoi ? Parce que les régions impliquées dans la mémoire émotionnelle (comme l’amygdale ou l’hippocampe) ne peuvent intégrer une nouvelle information que si le système nerveux sort du mode survie — fuite, attaque, sidération — pour entrer dans un état de régulation. Et c’est ici que l’hypnose joue un rôle précieux.

L’hypnose : un état modifié pour transformer l’information à la source

En facilitant un état modifié de conscience, l’hypnose t’aide à calmer les alarmes internes, à accéder aux couches implicites de la mémoire, et à reconfigurer des réponses émotionnelles obsolètes. Dans cet état, ton inconscient peut enfin proposer d’autres options — plus adaptées, plus douces, plus vivantes.

Ce processus n’est pas mental. Il est neuro-émotionnel, incarné, vibratoire. Et ce que tu ressens comme une faille ou une répétition n’est peut-être qu’un mouvement de ton système vers la réparation. Un appel vers une version plus authentique de toi.

Tu n’es pas brisé·e. Tu es en train de réintégrer ce qui a été figé, d’accueillir ce qui a été mis de côté, de retrouver un chemin vers ta pleine vitalité. L’hypnose, dans ce processus, n’est pas une baguette magique. C’est un espace de rencontre, un catalyseur, un terrain favorable pour que ton corps, ton cœur et ton esprit puissent reprogrammer le réel à leur

Sources :

  • LeDoux, J. (1996). The Emotional Brain: The Mysterious Underpinnings of Emotional Life. Simon & Schuster. Montre le rôle central de l’amygdale et du système limbique dans les réactions émotionnelles.
  • Schore, A. N. (2001). The effects of early relational trauma on right brain development, affect regulation, and infant mental health. Infant Mental Health Journal, 22(1–2), 201–269. Traumatismes précoces et construction de la mémoire implicite affective.
  • Siegel, D. J. (2010). The Developing Mind: How Relationships and the Brain Interact to Shape Who We Are.Guilford Press. Base de la théorie de l’intégration neurobiologique ; lien entre relation, mémoire implicite et réaction inconsciente.
  • Porges, S. W. (2011). The Polyvagal Theory: Neurophysiological Foundations of Emotions, Attachment, Communication, Self-regulation. Norton. Théorie polyvagale et rôle du système nerveux autonome dans les schémas émotionnels et relationnels.
  • van der Kolk, B. (2014). The Body Keeps the Score: Brain, Mind, and Body in the Healing of Trauma. Viking. Comment le corps et le système nerveux « gardent » les traumas, même sans souvenir explicite.
  • Doidge, N. (2007). The Brain That Changes Itself. Penguin Books. Popularisation de la neuroplasticité : le cerveau peut désapprendre, se réorganiser, guérir.
  • Panksepp, J. (1998). Affective Neuroscience: The Foundations of Human and Animal Emotions. Oxford University Press. Montre comment les circuits émotionnels fondamentaux conditionnent nos réponses comportementales.
  • Bohm, D. (1980). Wholeness and the Implicate Order. Routledge.Vision holistique et implicite de la réalité — prémisse de l’intrication appliquée à la conscience.
  • Aspect, A., Dalibard, J., & Roger, G. (1982). Experimental Test of Bell’s Inequalities Using Time-‐Varying Analyzers. Physical Review Letters, 49(25), 1804–1807. Expérience fondatrice sur l’intrication quantique.
  • Capra, F. (1975). The Tao of Physics. Shambhala. Vulgarisation des liens entre sciences quantiques et sagesse orientale (attention : inspiration, non validé académiquement).
  • Lipton, B. H. (2005). The Biology of Belief. Hay House. Hypothèse sur l’impact de l’environnement, des croyances et de la vibration cellulaire (controversé mais influent dans les approches intégratives).
  • McTaggart, L. (2007). The Intention Experiment. Simon & Schuster. Recherche journalistique sur la conscience, l’intention et l’énergie dans une perspective quantique appliquée.
  • Erickson, M. H., avec Rossi, E. L. (1979). Hypnotherapy: An Exploratory Casebook. Irvington.Fondements de l’hypnose thérapeutique moderne : accès à l’inconscient via des états modifiés de conscience.
  • Rossi, E. L. (2002). The Psychobiology of Gene Expression. Norton Comment l’hypnose peut influencer l’expression génétique à travers le langage et l’état mental.
  • Nash, M. R., & Barnier, A. J. (Eds.). (2012). The Oxford Handbook of Hypnosis: Theory, Research, and Practice.Oxford University Press.Recueil académique sur les mécanismes scientifiques de l’hypnose.
  • Yehuda, R. et al. (2005–2020) Recherches sur la transmission du stress post-traumatique transgénérationnel chez les descendants de survivants de l’Holocauste.
  • Anne Ancelin Schützenberger (1998). Aïe, mes aïeux ! Desclée de Brouwer. Fondements de la psychogénéalogie moderne.
  • Hellinger, B. (Années 1990–2000). Approche systémique et champ morphique des constellations familiales (attention : non validé scientifiquement mais reconnu dans la pratique clinique).
  • Wilber, K. (2000). A Theory of Everything: An Integral Vision for Business, Politics, Science, and Spirituality.Shambhala. Modèle intégral qui intègre les dimensions biologiques, psychologiques, énergétiques et spirituelles.