Blog de la neurovitalité

Écouter le cerveau, apaiser le corps, nourrir le vivant en soi

Hypnose fonctionnelle une approche intégrative pour changer en profondeur

par | Juin 4, 2025 | Hypnose

Et si ce que vous vivez n’était pas un blocage… mais un signal ?

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. » — Albert Einstein

Vous avez déjà tout essayé. Ou presque.

Et si cette boucle que vous ressentez n’était pas une faiblesse… mais la trace d’un ancien programme ? Un schéma de survie devenu automatique, que votre corps reproduit encore — sans votre accord conscient.

Ce n’est pas une impasse. C’est une clé.

Et peut-être, aujourd’hui, l’opportunité d’apprendre à votre système une autre façon de vivre.

Nous avons tous en nous des automatismes émotionnels : réactions précoces, stratégies d’adaptation, croyances enfouies.
Beaucoup ont été installées dans l’enfance : pour garder le lien, éviter le rejet, survivre à la solitude ou à la peur.

Votre inconscient, lui, ne juge pas ce qui est bon ou non. Il conserve ce qui a permis de tenir.

Et c’est souvent là que la boucle se forme : « Je comprends pourquoi je réagis comme ça… mais je n’arrive pas à faire autrement.”

Parce qu’un vécu émotionnel ne se désactive pas par le raisonnement. Il nécessite un accès sensoriel et neurobiologique différent — un niveau où le langage n’a plus tout le pouvoir, mais où l’émotion peut se libérer sans résistance.

Comprendre cette boucle invisible, c’est déjà reprendre le pouvoir.
Mais pour vraiment la transformer, il faut apprendre à écouter ce qui se joue en profondeur — dans cet espace intérieur qu’on appelle l’inconscient.

Ce qu’est l’inconscient (et pourquoi il est au cœur du changement)

Pour Idriss Aberkane, docteur en neurosciences, spécialiste des sciences cognitives, conférencier et essayiste français, « le cerveau humain est à la fois une merveille d’architecture et une puissance de calcul biologique inégalée, mais dont nous utilisons à peine la surface. » Il compare notre esprit à un palais gigantesque, dans lequel nous ne vivrions que dans une seule pièce éclairée : la conscience. Le reste — émotions enfouies, automatismes profonds, mémoires implicites — reste dans l’ombre.

C’est ce territoire-là que l’on nomme inconscient. Non pas un lieu magique ou mystique, mais un espace biologique et fonctionnel, qui gère plus de 90 % de nos réactions : pulsions, sensations, automatismes, régulations.

Joe Dispenza, docteur en chiropratique, auteur et conférencier international connu pour ses travaux mêlant neurosciences, physique quantique et développement personnel, décrit l’inconscient comme le résultat d’un conditionnement passé : un enchaînement d’émotions, de pensées et de comportements intégrés par répétition. Tant que ces circuits restent actifs, le corps réagit au passé comme s’il était le présent, et l’environnement extérieur ne peut véritablement changer.

Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, psychanalyste et éthologue, nous rappelle que la résilience naît dans la relation : lorsque l’environnement donne un nouveau sens à ce qui semblait figé. Notre cerveau, modelé par la relation, peut se réorganiser.

Bruce Lipton, biologiste cellulaire américain et pionnier de l’épigénétique, explique que notre environnement intérieur — pensées, émotions, croyances — influence directement nos cellules. Par l’épigénétique, il montre que le signal perçu est plus puissant que le gène lui-même. L’hypnose, en modifiant cette perception, peut donc transformer notre physiologie à la source.

Et comme le disait Carl Gustav Jung, médecin psychiatre suisse et fondateur de la psychologie analytique : « Jusqu’à ce que vous rendiez l’inconscient conscient, il dirigera votre vie et vous l’appellerez le destin. »
Jung voyait dans l’inconscient un réservoir de forces, de symboles, de mémoires collectives. Il nous invite à cesser de fuir cette partie de nous et à y reconnaître les clés de notre transformation.

Ce qui nous amène naturellement à une question : comment accéder à ce territoire invisible… sans se perdre ?

Ce que révèle la science sur le cerveau en état hypnotique

L’état hypnotique n’est pas un sommeil ni une perte de contrôle. C’est un état modifié de conscience mesurable par la science, où le cerveau opère différemment :

  • L’activité des ondes cérébrales ralentit, passant des ondes bêta (veille active) aux ondes alpha voire thêta, associées à la relaxation profonde, la créativité et l’apprentissage inconscient.
  • L’amygdale, centre du traitement émotionnel, voit son activité diminuer, ce qui réduit les réponses de stress et de vigilance excessive.
  • Le cortex préfrontal, lié au contrôle cognitif et à l’autocritique, s’apaise, permettant davantage de souplesse et d’accès à des états intérieurs profonds.
  • L’hippocampe, impliqué dans la mémoire émotionnelle, devient plus accessible, facilitant le retraitement sans reviviscence traumatique.

Ces effets ont été confirmés par l’imagerie cérébrale (IRMf) dans des recherches menées par l’INSERM, David Spiegel (Stanford University), et d’autres experts en neurosciences.

Des phénomènes comparables sont observés chez certains méditants de haut niveau. Le moine bouddhiste et docteur en génétique cellulaire Mathieu Ricard, lors d’études en partenariat avec l’université du Wisconsin, a présenté des pics exceptionnels d’ondes gamma — signe d’intégration émotionnelle, de plasticité neuronale et de conscience élargie.

L’hypnose, comme la méditation profonde, agit donc comme un levier d’accès à ces zones cérébrales clés, propices à la transformation durable.

Et si cette capacité du cerveau à se réorganiser devenait une ressource à part entière ? C’est ici qu’intervient une approche intégrative : l’hypnose fonctionnelle.

L’hypnose fonctionnelle : une approche intégrative au service du vivant

L’hypnose fonctionnelle, telle qu’elle est pratiquée ici, s’inspire des neurosciences, de la psychologie intégrative, mais aussi de certains principes issus de la naturopathie fonctionnelle. Cette approche ne cherche pas simplement à induire une transe ou à « faire disparaître » un symptôme : elle propose une rééducation du système corps-esprit, respectueuse, progressive, éducative.

Parfois, accompagner un changement implique aussi de prendre en compte ce que le corps vit. En ce sens, certains conseils issus de l’approche naturopathique peuvent être proposés pour soutenir le système nerveux et les grandes fonctions physiologiques, notamment lors de transitions : sommeil perturbé, irritabilité, troubles digestifs, fatigue chronique, etc.

L’objectif n’est pas de remplacer un traitement médical, mais de renforcer l’écologie intérieure du consultant, en l’aidant à mieux comprendre comment son corps, ses émotions et son comportement interagissent en permanence.

En cela, l’hypnose fonctionnelle est aussi un accompagnement éducatif, qui aide chacun à redevenir acteur de ses transformations.

Concrètement, qu’est-ce qui change ?

Lorsque l’accompagnement est bien mené, et que le consultant s’y engage activement, les effets sont souvent profonds et durables :

  • Une meilleure régulation émotionnelle, avec une diminution des réactions disproportionnées face aux mêmes situations.
  • Une réduction des symptômes psychosomatiques : douleurs chroniques, troubles digestifs, migraines, tensions musculaires…
  • Un rapport apaisé au corps et à soi-même, facilitant la perte de poids, le sevrage tabagique, la confiance en soi.
  • Une prise de recul nouvelle : des situations vécues comme bloquées redeviennent accessibles à l’action.

Et surtout, un sentiment retrouvé de liberté intérieure : celui de ne plus être prisonnier de ses anciens programmes.

Et si cette fois-ci… vous laissiez votre système apprendre autrement ?

Le changement durable ne passe pas toujours par une nouvelle résolution mentale. Il passe souvent par une nouvelle manière de ressentir, de percevoir, de réagir. Et cela s’apprend. Par répétition, par engagement, par expérimentation.

Des études scientifiques suggèrent qu’il faut en moyenne entre 21 et 66 répétitions, voire davantage, pour qu’un nouveau comportement soit pleinement intégré par le cerveau. L’hypnose fonctionnelle ne court-circuite pas ce processus, mais offre un état optimal pour accélérer et stabiliser cette re-programmation.

C’est pourquoi, au-delà des séances, un processus est proposé pour que le consultant poursuive le travail de reprogrammation, en conscience, au quotidien.

Il ne s’agit plus de tout comprendre. Mais d’apprendre à votre système… à faire différemment.

 📚 Sources

  • Spiegel, D. et al. (Stanford University). Neural correlates of hypnosis revealed by functional magnetic resonance imaging.
  • INSERM (2015). Évaluation de l’efficacité de l’hypnose dans la prise en charge de la douleur.
  • Ministère de la Santé (2016). L’hypnose thérapeutique – Fiche d’information.
  • Lipton, B. (2005). The Biology of Belief.
  • Cyrulnik, B. (2001). Un merveilleux malheur.
  • Dispenza, J. (2012). Breaking the Habit of Being Yourself.
  • Aberkane, I. (2016). Libérez votre cerveau !.
  • Ricard, M., & Davidson, R. (Université du Wisconsin). Études IRMf sur les méditants experts.